30 décembre 2011

existent-ils?


Petite je les imaginais ailés, gras et souriant.
Adolescente, je pensais qu'ils étaient tout de noir vêtus, se tenaient sur les lampadaires et nous regardaient avoir mal, sans comprendre nos émotions. Ils étaient froids et curieux...
Adulte...
Eh bien. Je n'y ai plus cru.
Et le sourire de ma Lo est apparu. Le calme d'Oli vint ensuite...
Les bourgeons à chaque printemps aussi.
Maintenant, je pense que s'ils existent...
Ils ne sont pas forcément ni jolis, ni laids.
Par petites poussées dans le dos, coups de pied là où ça compte, par des pensées furtives ou des chansons redondantes dans la tête et le coeur, ils nous accompagnent.
Probablement qu'ils n'ont pas autant de coeur que l'on voudrait, mais ils ont définitivement des mains tout le tour de la tête!
Ils ont bien à faire avec nous, qui nous battons avec nos démons et ceux des autres.
...
Bien que je sois sceptique à leur vie ici bas ou encore là haut, je ne peux m'empêcher de sourire, lorsque je tombe sur une phrase dans un livre au hasard, qui répond exactement à la question qui me trotte dans la tête...
Ou encore, quand inquiète je me demande comment va untel ou une telle... et que le son de mon ordinateur m'invite à regarder un mail... Et que les mots de ladite personne m'y attendent...
...
Ma voie est douce en ce moment. Cette fin d'année annonce une année nouvelle douce et rieuse... En tout cas, je le souhaite! Je demande donc aux mains des anges, de continuer de couver les gens que j'aime, de protéger, de guider et d'offrir quelques réponses ici et là, au hasard des lectures....
...
Allez 2012!
Je t'attends les bras ouverts!

29 décembre 2011

Une journée au musée

Un lapin qui s'amuse à faire des pirouettes sur un éléphant.
Un homme vide de sens, fait de consonnes et de voyelles, n'ayant pas encore trouvé les mots pour le dire...
D'immenses têtes, offertes, sans corps pour les soutenir.
Des triangles, diagonales et des formes aux couleurs éclatantes. Des spirales, des ronds, des lignes...
Des salles éclatantes remplies de surprises, de grafitis autant que de cinéma. De lumières aussi.
Des enfants qui s'y amusent, des petits et des grands.
Le musée qui autoriste maintenant les photographes amateurs d'y jouer de la lentille, du zoom et des molettes.
Que du bonheur, des découvertes.
Le goût d'y retourner encore plus!
Autant de couleurs, d'espace et de beauté.
Comment peut-on y résister?
Et la question surtout est...
Pourquoi y résister???




21 décembre 2011

Faire la paix

Cette photo n'est pas de moi, elle provient de Google Images
On dit que le temps de Noël est un temps de réjouissances, un temps familial. Un temps où les rires, les fêtes sont omniprésents! Les médias nous montrent et nous amplifient ces images rieuses, heureuses de familles nombreuses, de couples amoureux, d’enfants, de grands-parents présents et souriants. Les décorations sont fastes, lumineuses et à la fine pointe du dernier cru à la mode, les bulles dans des verres de cristal et les dindes généreuses et débordantes de farces!
Pour combien de personnes les fêtes évoquent-ils plutôt déchirements entre familles recomposées, décomposées. Combien iront voir leurs parents à l’hôpital ou dans un centre de soins de longue durée? Combien se demandent comment ils feront pour faire briller les yeux de leurs enfants sans cadeaux sous le sapin? Combien d’enfants inventeront au retour des classes, des fêtes magnifiques et prolifiques, alors que les disputes ont éclaté sous l’effet de trop d’alcool ingurgité?
Combien de personnes seront seules à la maison ou dans leur famille tandis que la personne aimée sera avec sa propre famille? Combien seront seules et tristes car en pleine crise ou rupture amoureuse?
Je fais partie des gens privilégiés pour qui Noël sera festif, entouré de gens que j’aime et qui m’aiment. Je suis amoureuse dans une tribu qui va bien, malgré les aléas de la vie. Je suis privilégiée de savoir que la table sera bien garnie et que la nuit arrivée, je poserai mon nez dans la nuque de mon amoureux pour m’endormir… Tout en sachant que mes enfants ne dormiront pas vraiment, en chuchotant avec les autres enfants de la fête dans la chambre en haut. Qu’ils riront le plus bas possible et s’endormiront en tombant de fatigue quelques heures à peine avant que la fête ne recommence au petit matin, devant le sapin magiquement orné de cadeaux! (oui, les parents on se couche très tard tôt pour continuer malgré leur grand âge, la tradition des cadeaux qui apparaissent par magie!
Malgré tout ça, peut-être à cause de la dizaine qui vient de tourner, j’ai eu besoin de faire la paix avec certaines personnes. J’ai écrit, écris des dizaines de lettres. Pas envoyées. Mais écrites. Ça m’a fait grand bien. Une seule personne avec qui j’ai senti la liberté et l’espace pour lui envoyer. Une petite lettre qui m’a pris des mois à mettre en forme. Qui a débuté par de la hargne… Qui s’est finalement transformé en souhaits de bonheur à venir, de demande de pardon et de sentiments sommes toutes assez positives. Le bien que ça m’a fait! Incroyable! J’avais le besoin de mettre un point final (?) à ces deux-trois dernières années qui fût difficiles et pour moi et pour cette personne. J’avais eu l’impression de ne pas avoir pu m’exprimer, de ne pas avoir pu faire, moi aussi une coupure. J’étais reliée par cette personne par des sentiments négatifs et il me semblait que pour bien entamer 2012, avoir la tête et le cœur plus léger, je me devais de faire ce pas. L’idée n’était pas de bâtir un pont entre nous, mais bien de ne plus creuser de tranchée… Si la vie aide à la remplir de meilleure terre et qu’il y pousse des fleurs, ce sera aussi bien que si elle reste intacte, comme elle est. Je suis en paix. Et les mots échangés ont été positifs et gentils. J’en avais besoin. La colère, la rancœur ne sont que des boulets supplémentaires. La vie peut être assez vache sans que l’on transporte ces fardeaux. Pour les autres lettres non envoyées… eh bien, ça m’a fait du bien aussi, ça m’a permis de faire du ménage intensif, de regarder bien en face ce qu’il reste à travailler et ce qu’il reste de beau dans ma vie. Parfois, écrire merci même si tu n’es plus là, peut être aussi salvateur que de le dire en vrai. Tout est une question d’aptitudes d’attitude…
Je vous souhaite un Noël rempli de joie et de paix. De gens qui vous aiment tout autour et que vous aimez en retour. J’espère que cette période sera pour vous, une occasion de prendre soin de vous.

19 décembre 2011

Le temps des lumières

Petite, c'était la fête.
Juste avant Noël, la ballade au centre ville afin de voir les vitrines d'Ogilvy's et de Eaton sur Ste-Catherine. Des dizaines d'enfants qui rient et qui s'amusent. Et des parents exténués de faire toutes les courses (avec les enfants!)
Eaton n'existe plus. Et les vitrines, comme le reste se sont modernisées et n'existent presque plus pour amuser les enfants, mais bien plus pour attiser le besoin de consommation des parents. Nappes blanches, vêtements noirs, chiens en céramique racé... Du chic, de bon goût et surtout, surtout du dernier cri!
J'en ai pris en photo... Mais rien pour exciter ni faire naître l'esprit des fêtes et réveiller mon coeur d'enfant. Alors vive le numérique! À la poubelle les photos de vitrines!
On a l'esprit des fêtes simples par chez nous cette année...
On sera beaux, festifs... Mais sans le dernier truc à la mode!
...
Par contre, lumières du centre ville sont toujours aussi lumineuses. Il y a des traditions qui ne changent pas et qui savent éveiller en moi le sourire de mes 5 ans.
Le sapin de la place Ville-Marie par exemple. Un immense sapin haut de 15 étages (au moins), fait de lumières vertes. Pris de plus haut sur la rue, il semble moins gros... Ou peut-être est-ce moi qui est rendue plus grande? Toujours est-il que la ville enrubannée et enguirlandée de jaune, de rouge, de vert et de bleu, est magnifique tout simplement.
...
J'ai trainé ados et amoureux au centre-ville sous le prétexte que c'était ma fête après tout! Ouf. Difficile d'intéresser la génération du numérique, des images rapides et des feux d'artifices aux simples plaisirs des lumières tout autour. Mais je persiste et je signe! Il ne faut pas tout balancer les jolies choses et les souvenirs pour cause d'avancements technologiques. J'espère de tout mon coeur que les enfants de ma tribu continueront la tradition et qu'ils amèneront leurs enfants voir le centre-ville illuminé et je prêche pour le retour des vitrines animées de mon enfance... Où l'on voit oursons en peluche faire des biscuits, faire la maison belle pour la visite et autres choses que l'on fait tous pour Noël!


13 décembre 2011

je soufflerai mes bougies, heureuse!

Arrive le temps des bilans.
Arrive le temps de la quarantaine.
Voilà, je le regarde bien droit dans les yeux cette mi-temps de la vie.
Loin d’être une pause, loin d’être un temps de repos.
Ça ne ressemble en rien à une mi-temps au baseball ou au hockey!
Je vieillis!
Je m’assagis, je m’épanouis, j’élargis mes horizons.
Tout en traçant de plus en plus opaques les frontières de mon bonheur.
Cocon tout doux que je souhaite préserver, couver, forger, habiter.
De fille de bande, je deviens plus solitaire. Femme d’intérieur.
Intériorité apprivoisée.
La trentaine fut la décennie directionnelle, décisionnelle.
Faire des choix, les assumer, chambouler ma vie, celle des gens que j’aime afin de palper, sentir, goûter à mes rêves. Les rendre enfin tangibles. Vivre en concomitance avec mes désirs et m’ancrer.
Moi l’aérienne, la rêveuse…
Trouver mon unicité dans tous mes paradoxes.
La charnelle qui rejoint l’aérienne.
L’organisée qui chamaille la lunatique.
La souriante qui calme l’esclaffée.
Les torrents et les chutes immenses, qui font places aux eaux calmes et douces et aux cascades qui brillent sous la lumière du soleil.
Être capable de briller sous les lunes plus sombres aussi.
J’accueille cette fin de trentaine avec une immense paix et beaucoup d’excitation!
Car pour la dizaine qui s’amène, beaucoup de travail, de projets, de fous rires, d’idéaux à réaliser. Bien des gens à découvrir, bien des prises de vue à fouiller…