27 avril 2012

Je, nous, il, eux...


J’en ai souvent rêvé avec lui.
Il le fera bientôt avec elle.
Ce n’était pas notre route, ni pour lui ni pour moi.
Nous avons retiré le meilleur de nous-mêmes ensemble.

Eux.

Pour eux, nous avons bâti des ponts entre nos ravins d’incompréhensions, nous avons élevés des barrages, avons érigé des pare-feux aussi. Et nous avons réussi ceci de notre vie à deux. Parce que la terre n’a ni tremblé, ni été inondée non plus. Le feu de la colère, des incompréhensions n’a pas menacé l’intégrité de personne. Tout au plus, réchauffé quelques soupers ou marches d’engueulades de discussions… Petits foyers d’incompréhensions, de tensions et de déceptions, bien naturels. Sans gaz à effet de serre. Notre séparation a été ISO planète!

Nous avons été nous, pendant 18 années. À forger notre identité d’adultes, de parents, de travailleurs, de campeurs, de cuisiniers, d’amis, d’humains. Avec ce nous, nous avons voyagé, discuté, rigolé, pleuré, échangé.  Avec ce nous, nous avons rêvé de faire du meilleur… Nous avons lutté pour aller plus loin de l’endroit d’où nous venions. Nous avons élaboré des plans de durée, des projets de retraite. Avec ce nous, nous avons voulu ressembler à ces petits vieux qui nous attendrissaient tant, quand ils marchaient main dans la main… Tout doucement. Nous avions le rêve de faire du Brel avec notre vie…

Ce nous, si longtemps travaillé existe encore quelque part en eux. Je le vois. Le ressens au détour d’une phrase, d’un geste de la tête ou encore d’un goût prononcé pour un aliment ou une chanson. Je suis fière de ce nous qui a su y faire pour ces eux qui sont  le meilleur de nous deux. Quand je le regarde, je vois en lui ce que j’aimais chez son père… Ce qui m’exaspérait aussi parfois. Quand je suis avec elle, je ressens cette fragilité « forte » qui existe en lui, ce petit quelque chose d’artiste, qui la sort des sentiers balisés.

Je suis en paix avec ce nous révolus. Je regarde son mariage avec elle et je suis heureuse pour lui. Je rigole parfois de l’ampleur de cette journée d’engagement dans un nouveau nous pour lui. 
Je ne le reconnais pas dans toutes ces choses, mais, et c’est là que la vie démontre à quel point elle est bien faite, je pense qu’il est peut-être plus en contact avec ce qui fait qu’il est lui, avec elle, qu’il l’était avec moi. Qu’enfin il a découvert l’essence qui le rendra aussi beau qu’une chanson de Brel.

Je lui souhaite de tout mon cœur.

Car, au fond, tout au fond de moi, existe encore une place pour ce nous, transformé en nous d’amitié… 


Et qu’est-ce qu’on peut souhaiter de plus à un ami cher, que d’être aimé et d’aimer en retour?

24 avril 2012

Zone de turbulences....

Étreinte (Claude Vigée)
Après la zone fusionnelle arrive la zone de turbulences. 
La zone où l'on se détache, où l'on remarque chez l'autre ce qui nous agaçait, mais nous faisait sourire... 
Drogués à la dopamine, à  l'adrénaline, et à l'ocytocine... On a flotté sur un nuage de bonheurs renouvelés sans cesse...
Puis un jour, avec les aléas de la vie... arrive un évènement, peut-être deux ou trois et les hormones agissent avec moins d'intensité...
On constate alors à quel point notre couple est comme tous les autres. Parfois ordinaire, parfois extraordinaire... Mais rempli de quotidien... De courses à faire, de leçons à faire faire et de besoin de solitude ou de connexions. 
Notre couple est finalement comme tous les autres... 
Comment avons-nous pu croire qu'il serait l'unique et l'extraordinaire?
Arrivent alors les déceptions. Le sentiment que la vie ne tient pas ses promesses qu'elle met des bâtons dans les roues du bonheur...
Arrive alors la réalité. Notre couple n'est ni meilleur, ni pire d'ailleurs que ceux qui transitent dans notre décor... Il est. Point.
Il faut alors regarder l'autre comme il est. On a embelli certains angles, on en a omis d'autres... 
Ce qui est bien, c'est quand le regard sur les angles plus obtus est encore un regard amoureux. Être amoureux c'est aussi aimer la personne dans ce qu'elle a de défauts ou de travers. 
Il faut maintenant passer ces zones de turbulences dans l'amour, le respect et apprendre à se découvrir dans nos défauts aussi. Apprendre à apprivoiser ces nouvelles perspectives.
Il est si facile d'aimer quelqu'un qui nous idéalise, qui nous visualise comme étant une des merveilles du monde...
Et vice-versa...
...
Le baiser de Rodin
Arriver à se dire que la destination de notre peau, de nos coeurs et de nos délires passe aussi par cette route moins agréable, plus cahoteuse...
Trouver l'équilibre entre les creux, les montées et le calme plat de la vie au quotidien...







23 avril 2012

Le grand rassemblement!


Une grande foule, bien sage.
Bouillonnante d’idées, d’idéaux et de convictions. Mais sage tout de même. Des enfants, des grands-parents, des parents aussi. Des gens de tous les styles. Du chic Prada au plus chic hippie…
Vu de loin c’est une masse…
Mais de près les visages parlent… bien plus.
Nous avons souligné le jour de la terre en grande pompe, avec des aiguilles dans les paroles, pour piquer les fesses à nos politiciens qui en ont bien plus pour l’argent que pour la planète.
250 000 personnes vues du haut ça donne une masse noire…
Vu de près… ça donne ceci :





    

13 avril 2012

Rien à dire sauf… Ce qui suit… En vrac et sans images…


·         Ce printemps qui s’installe en douceur et en lenteur me pousse à travailler ma patience et à apprécier les choses à leur juste valeur. La moindre parcelle d’herbe qui pousse me fait m’extasier de bonheur. J’ai décidé de profiter pleinement de chaque étape du bourgeonnement, de voir pousser les feuilles et de ne pas rater les premières fleurs qui poussent tout autour de là où je vis!

·         J’appuie la lutte étudiante en essayant d’amener le sujet hors des sentiers gauche/droite, pros/contre, vieux/jeunes… Peut-on apprendre à se parler, à s’écouter surtout! Peut-on vraiment débattre de tous les enjeux du Québec? Peut-on inclure les autochtones, le plan nord, la dilapidation de nos richesses et des valeurs que nous voulons défendre comme société? Peut-on revoir notre notion archaïque de votation? De démocratie? Peut-on lutter dans la non-violence tout en étant entendu?

·         Ne plus avoir d’appareils photo me permet de vivre tous les instants en famille sans en être témoin de l’extérieur. Je constate qu’en n’ayant pas toujours un appareil à la main, je suis plus avec les gens, plus dans l’action. Faire de la photo est probablement pour moi, une façon de mettre un filtre, une protection entre eux et moi… (Je réfléchis tout haut là…)

·         J’ai recommencé à cuisiner… Et j’adore ça! Que ça sent bon les poivrons grillés, les tomates confites, l’ail et l’oignon rissolé dans une poêle bien chaude… Comme l’odeur des gâteaux et des desserts aux fruits donne l’appétit!!

·         Ça va faire presque un an que j’ai frôlé la catastrophe sur un scooter. J’ai des frissons qui me donnent froid dans le dos, quand je vois de jeunes adolescents sur des scooters et des motos. Me dis qu’il faut avoir cette candeur et cette façon d’être éternels pour avoir le courage de rouler sur deux roues aussi vite! Je suis très heureuse de m’en être sortie si bien et je respire à tous les jours, comme dans les instants avant l’accident… Mon bonheur de vivre! Maintenant je le fais sans casque et sur mes deux pieds.

·         Je vous souhaite une belle fin de semaine. Remplie d’amour, de cuisine, de temps pour voir la vie qui passe…



03 avril 2012

La répartie de mon homme!

Image prise sur le site français Télérama...
En étant un peu exaspérée par quelques comportements de certaines personnes au travail, j'ai demandé à mon amoureux en route chez Costco (pour les européens c'est un magasin avec des choses courantes, mais en hyper gros formats...), donc je lui ai demandé de m'acheter un gros format de patience...
Sa réponse?
"Non, désolé. Il n'en reste plus. Ils sont en rupture de stock avec cet item. Ça et aussi le gros bon sens..."
Ouf.
Eh bien.
On fera sans...