27 février 2013

Besoin d'adagio...


Il  y a tellement de personnes qui habitent une relation amoureuse!
Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, au tout début ne se doutent jamais des fantômes qui rôdent et attendent tranquillement de s’insinuer doucement, mais certainement entre leurs lèvres soudées et subrepticement dans leurs pensées …
Les relations amoureuses suivent un tempo et bien des gens sont amoureux des prestissimos, fuyant à tout prix les adagios, les lentos et les largos… Et pourtant! Pour savourer une montée en prestissimo, il faut bien souvent avoir pris le temps de respirer dans un silence.
Comme la durée fait mal à l’amour.
Comment trouver l’équilibre entre la volée de papillons doux et fébriles et le repos des guerriers qui, essoufflés doivent pourtant s’abreuver d’un peu de calme.
Il y a tellement de personnes qui habitent une relation amoureuse!
Oui, il y a les ex et les peurs qui y sont reliées, mais j’aperçois trop souvent le petit garçon et la petite fille qui n’ont pas été assez aimés, assez bercés, assez couvés. Ces petits êtres avides, qui demandent trop souvent qu’on prenne soin d’eux.
Il ya aussi le reflet de notre image dans le miroir des yeux de l’autre.
Entre notre reflet, notre personne, notre petit enfant blessé, notre moi amoureux qui ne veut pas revivre les écueils des relations passées. Si on ajoute par-dessus, les enfants, l’autre parent de nos enfants, nos désirs, nos besoins et nos caprices. Et il faut multiplier par toutes les personnes qui cohabitent avec celle ou celui qui nous tient la main…
Ouf.
Je suis un peu triste de constater ce matin que ce que je croyais si exceptionnel n’est en fait que banal. Un amour vrai, sincère, mais soumis aux aléas des histoires passées et qui font encore mal dans des blessures mal cicatrisées. Nos peurs de ne pas répéter les choses du passé se reflètent dans nos réactions et notre dictionnaire commun n’est pas aussi élaboré que nous le pensions. De discussion en discussion, là où des ponts devraient se bâtir, je sens le sol se dérober sous mes pieds. L’impression de ne pas être assez. Ou d’être trop. Le sentiment de ne pas savoir lequel est le pire. Être trop ou pas assez?
J’ai besoin d’adente, d’adagio, de douceurs et de bancs publics pour me perdre dans ses bras en l’embrassant amoureusement. J’ai besoin de lire calmement mes pieds sur ses mollets, doucement déposés.
Comment trouver le rythme qui convient à l’amour qui dure? Comment trouver cet espace où la passion côtoie le quotidien. Où trouver cette zone calme remplie de passion tranquille. Comment faire de la place au silence, aux chuchotements, pour trouver des bulles de cris passionnés et de rires fusionnés?

Je n’ai pas peur de l’amour que j’éprouve, je me sens solide dans mes sentiments, ma main est à sa place dans la sienne. Et la sienne dans la mienne. J’ai juste la crainte que ce ne soit pas assez. Ou que ce soit trop.
Vous le devinez sans doute.
Nous sommes arrivés à notre période post-début amoureux… On ne manœuvre pas toujours en douceur, la courbe serrée vers une relation stable à long terme. Notre reflet dans le miroir des yeux de l’autre est moins grisant. C’est une phase qu’il faut savoir traverser. La terre peut bien trembler sous nos pieds. Tant que nos mains se touchent et que des bancs publics existent sur notre route… 

17 février 2013

Vertige

Je suis tout au bord d'un grand changement.
Je vieillis il faut croire car j'ai peur!
Je n'avais pas peur avant.
Je prenais des décisions sans trop réfléchir et je sautais à pieds joints dans le vide!
Et là...
Je regarde tout en bas et je trouve la marche haute!
J'ai 41 ans.
Je n'aime pas mon travail.
Je m'y ennuis.
Je ne vois pas toujours la pertinence de ce qu'on me demande et parfois la bureaucratie me donne envie de donner des coups de pied d'impatience.
Je travaille dans un gros bateau qui ne tourne pas aussi vite que moi.
Le pire?
C'est que je sais que je peux faire mieux.
Mon parcours scolaire est fastidieux.
Je fais partie des gens qui ont de la facilité à débuter des projets, mais qui ont de la difficulté à les terminer. 
La motivation vient du fait du projet en soi, mais rarement de sa finalité! 
Je n'en suis pas fière et ça fait de moi quelqu'un de bien captivant, avec bien des connaissances, mais sans papier, sans diplôme.
Les raisons des abandons sont multiples et au moment où les décisions ont été prises ce n'était pas négociable pour des raisons vitales...
Toujours est-il que voilà. Je suis secrétaire compétente, mais inassouvie de son désir de changer le monde et de faire une différence sur le terrain!
...
"Ce que tu fuis te suis...
J'en suis là.
Une offre de promotion.
Avec un besoin de présenter un diplôme universitaire pour l'avoir.
Une promotion dans mes cordes, dans ce que je suis bonne.
Dans l'intervention directe avec de vraies personnes.
Pas devant un ordinateur.
Monter de vraies activités sur des sujets qui sont dans mes préoccupations quotidiennes depuis toujours. L'estime de soi, l'image corporelle, la lutte contre l'intimidation, le respect de son corps, la prévention de diverses "addictions" par la connaissance meilleure de soi. L'implication sociale pour faire de ce monde quelque chose de plus beau, de plus sain. Planter des graines de bonté et de bonne humeur dans le terreau fertile de l'enfance...
...
Alors.
Je suis devant ma feuille de demande d'admission.
je retourne à l'Université.
Je dois tout reprendre à zéro.
Ça fait plus de 15 ans que je n'ai pas étudié et que je n'ai pas terminé (à une session et demie de la fin de l'obtention de mon diplôme...). Alors pour l'université et le ministère, je ne peux faire créditer ces cours, qui n'existent plus dans le Bac. actuel. C'est comme si j'avais perdu trois ans de ma vie, volé tout ce temps à mes enfants pour rien.
Et j'ai peur devant cette feuille d'admission.
De ne pas avoir grandi.
De ne pas avoir changé.
Et de ne pas trouver en moi, la force de terminer ce beau projet de me réaliser.
...
Je commence donc un Bac par cumul de certificats, en me disant qu'en séparant le défi en trois. Trois certificats attrayants et stimulants. Un à la fois.
C'est le bon temps pour moi.
J'ai un amoureux qui est derrière moi.
Une patronne qui y croit très fort.
Des enfants déjà si grands.
Et il y a moi.
Moi qui décide de croire assez fort en moi, pour ne pas saboter cette chance que je me donne.
...
Et voilà...
je partage avec vous.
Car il est dit que lorsque l'on parle d'un projet à plusieurs personnes, ça le garde vivant en toi, car parfois en te demandant des nouvelles de ton projet, le ravive en toi aussi. Comme une roue perpétuelle.
Ça garde vivant le projet qui peut s’essouffler parfois, avec le temps....



15 février 2013

St-Valentin


La St-Valentin…
Je le constate autour de moi, on a beau être mitigées sur cette fête « commerciale » et franchement kétaine, on s’attend toutes plus ou moins à quelques attentions.
Il faut être honnêtes et se l’avouer.
Moi qui ne suis pas une fille à cadeau. (Je ne sais ni comment en donner ni comment les recevoir.) Souvent j’achète des babioles des mois à l’avance et je les oublie… Ou encore, je les achète en pensant bien faire et finalement je fais boulette!
Mon langage amoureux est fait de mots et d’attentions de tous les jours.
Depuis que j’ai des enfants, la St-Valentin s’est toujours fêtée en famille.
Ils se levaient le matin en ayant sur la table, un cahier neuf avec des cœurs dessus, ou encore un crayon avec une efface en rouge et blanc… Des mots d’amour dans la boîte à lunch…
La même chose pour leur père… Qui lui non plus, pas très doué pour donner des cadeaux, on ne s’en achetait donc que très rarement.
On se préparait un bon souper de fondue en famille et on se levait le lendemain avec le sentiment d’avoir passé une belle St-Valentin!
Dans ma nouvelle vie, j’ai essayé les deux dernières années, de recréer mes petits rituels valentinesques et j’ai voulu faire de l’ambiance St-Valentin en tribu.
(Il faut que je précise ici, que les filles de mon chum n’ont pas du tout été élevées comme la majorité des filles que je connais. Leur mère étant une personne très peu « fille »
(et je pense même qu’elle trouve ça franchement superficiel de démontrer qu’on en est une) et leur père… Eh bien étant un homme… Les choses de filles ont souvent l’attribut « ARKE » ou quand c’est moins pire, attirent une franche rigolade et un déni total de « cutitudes »…)
Alors, vous pouvez imaginer comme je me suis fait recevoir avec mes petits cœurs sur la table? Elles sont bien élevées et polies, alors elles ont dit merci pour les babioles (trombones rouges en formes de cœur très très subtils… et mouchoirs de fantaisie) trouvées pour agrémenter le souper de ladite journée…
Cette année, devinez quoi? J’ai décidé de ne rien faire! Rien comme dans R-I-E-N. Pas d’attentes, pas de projets, rien.
Simplement faire comme les autres jours qui sont souvent agrémentés par de belles attentions de mon homme, qui sait conjuguer le mot amour au quotidien (et je dois avouer qu’il a le tour!!). Et v’là t’y pas que le 13 au soir, je me fais demander par la belle rousse : « on fait quoi de spécial demain? »
Pardon???? Mais on ne fait rien ma petite chérie! Tu trouvais ça niaiseux les autres années, tu trouvais ça kétaine et tu trouvais ça trop superficiel…
Alors, je ne fais rien. J’ai acheté à mon fils des petits cœurs à la cannelle et voilà…
L’air de déception que je vois dans son visage! (Non, mais… ils sont nés pour nous faire mentir ou quoi, les enfants??)
Alors que pensez-vous que j’ai fait???
Le soir même je décide de faire mariner les filets de porc dans un mélange cacao-sambal oeleck et autres épices…
Et hier???
Hop dans les magasins pour trouver du petit brillant à mettre sur la table, des petits chocolats à partager au centre de la table…
Mon chum la même chose! Allez qu’il court les plus belles framboises pour la fondue au chocolat (franchement pour me faire plaisir) et plein de bougies allumées pour l’occasion…
Et des roses… Pas rouges, pas blanches, des roses toutes douces aux couleurs pastels…
On a terminé ça au parc, dans le noir tout éclairé par le lumineux de la neige, main dans la main, en amoureux, à se dire rien de plus ni de moins que d’habitude! Se dire qu’on est biens ensemble. On a eu la chance de croiser une famille de chevreuils aussi. Ils étaient peut-être de sortie pour l’occasion eux aussi? Qui sait?
Alors, voilà.
Sans avoir d’attentes et en ayant voulu ne rien faire.
Finalement, j’ai eu beaucoup et donné en masse!!!!
Et pourtant…
La St-Valentin qu’on se le dise… Il vaut mieux la fêter à longueur d’année, parce que sinon… c’est moche!

12 février 2013

Histoire de fille (ou comment les hormones me mènent par le bout du nez...)


Envie de mordre!
De tordre des cous, de brasser des gens, de donner des coups de pied au c…
Envie de changer de peau, de poids, de face aussi pourquoi pas!
Besoin d’air frais en même temps que de chaleur.
Envie de câlin, incapable de supporter la proximité.
Une fois par mois que ça m’arrive. De moins en moins réglé par mon horloge interne qui se dérègle tout comme mon thermostat intérieur!
On dit que la force de la femme réside dans son pouvoir de fécondité!
Eh bien, j’arrive à un point où je ne supporte plus ce pouvoir des hormones sur mes humeurs, sur mon tempérament et sur mes tolérances aux autres et à moi-même!
Je suis trop jeune pour être full préménopause??
Pfff! Dites-le à mon corps!!!
Lui n’en fait qu’à sa tête.
Je n'arrive pas à trouver qui a fait ce dessin...
Finalement, lui et moi sommes aussi butés l’un que l’autre…
Je sais, ce sont des histoires intimes, habituellement on ne parle pas de ces choses là. Les histoires de filles, de femmes. Mais pourtant ces histoires bouffent nos énergies et l’énergie des gens qui nous entourent. Difficile d’être sur un wagon de montagne russe! Un jour tout le monde il est beau et il est gentil. L’autre jour il ne sait plus manger, l’autre sape dans son bol de céréales et l’autre respire trop fort! Ils me cherchent tous ou quoi???
Coup d’œil au calendrier…
Ah merde… C’est pas eux. C’est moi!
Alors, c’est à coups d’un dialogue intérieur qui ressemble à : « calme toi la grande! », « change de pièce », « respire par le nez »… Que j’essaie de relativiser ma vie!
En même temps…
Je trouve que ce qui m’agace au plus haut point ces jours-là sont des choses qui sont réellement agaçantes. C’est tout simplement que les autres jours, je vis bien avec, j’arrive à mettre l’accent sur les choses qui vont bien, à faire abstraction de tous ces petits « riens » qui m’agacent quoi!
Alors me vient le questionnement suivant : Est-ce que je devrais faire moins abstraction le reste du mois et ça irait mieux pendant cette période « maudite »? Ou bien je trouverais autre chose, mue par ces hormones qui me rendent hyper sensible à mon environnement (odeurs, petits bruits de corps, bordel environnant, petits et grands tracas quotidiens…)?
La question se pose…
Et j’essaie vraiment d’en rire

10 février 2013

Parce que...

... Ça fait du bien.
De jouer dehors.
De prendre l'air.
Parce que l'hiver c'est bon si on en profite!
Parce que j'aime ça le froid qui picote les joues.
Et qu'ensuite le soleil de février vienne les réchauffer!

08 février 2013

La neige a neigé


La neige qui tombe annonce une fin de semaine hivernale pas mal intéressante.
Comme la neige est toujours plus blanche à la campagne, c’est vers elle que nous nous dirigerons! C’est un bel adon que nos amis nous aient invités à ce moment!
Vive les feux de foyer, les tasses brulantes de tisane ou de café. Vive le bon rouge qui accompagne la fondue. Bravo au silence que j’espère entendre étendue au milieu du lac gelé cette nuit ou demain.
Prendre l’air, changer d’air, mesurer l’hiver par mon capteur Nikon, regarder si je peux chausser des raquettes et être capable d’en faire (la dernière fois que j’en ai chaussé, elles étaient en babiche, lourdes et encombrantes… J’aime bien le vintage, mais là, je vais être heureuse du moderne, froid et métallique léger!), prendre le temps de respirer le vent d’hiver à plein poumon et faire en sorte de me sortir de ce virus qui me pourrit la vie depuis plus d’un mois!
http://moolox.com/
Ouf!
J’en espère beaucoup n’est-ce pas de cette fin de semaine?
J’ai toujours de grandes ambitions!!!!
Je vous souhaite une fin de semaine à la mesure des vôtres, allons jouer dehors chacun dans nos envies, profitons de cet hiver que l’on gronde bien trop souvent. Retrouvons en chœur notre âme d’enfant, faisons des anges dans la neige, regardons les flocons tomber en tirant la langue pour essayer d’y goûter. Pelletons en faisant virevolter la neige dans le dos de qui nous accompagne, faisons une bataille rangée de boules de neige.
Rentrons ensuite nous réchauffer avec du chocolat chaud et dans nos grosses pantoufles en Phentex (d'ailleurs, ça s’achète où ça? Les miennes ont des trous et je n’ai plus personne dans mon entourage qui en fait!)
La semaine prochaine, promis, je vous donne des nouvelles de mon retour sur les bancs de l’université, à user, je l’espère, mes jeans à me façonner un travail où j’entrerai autrement que de reculons!

01 février 2013

Les saisons passent...

le-temps-qui-passe
Février déjà?
Depuis que je suis avec lui, les saisons passent à une vitesse folle et rarement je me sens en attente de la suivante.
Je me rappelle il y a 5 ans, à pareille date, je vivais des questionnements intenses sur ce que je désirais réellement vivre pour le reste de ma vie. 
Je faisais mentalement le bilan et plus je tournais et retournais mes désirs, mes envies avec la réalité, moins j'avais de l'air pour respirer. 
Je n’étais pas heureuse et je constatais à quel point il me fallait faire des changements drastiques pour le devenir. 
Des changements qui feraient mal à mes enfants, qui éclabousseraient un projet de vie, un idéal. Mais je me voyais devenir aigrie, j’étais devenue la caricature des femmes malheureuses qui jettent leur venin sur tout le monde et personne à la fois. Je ne pouvais remettre ce bonheur et le sentiment d’être dans la mauvaise vie dans les mains de quelqu’un d’autre. Je ne pouvais continuer à le blâmer pour le vide que notre relation et notre vie, laissait en moi.
Moi seule avais la clé pour sortir et respirer l’oxygène qui me manquait tant!
Comment annoncer aux enfants que la famille comme ils la connaissaient ne serait plus? Comment faire réaliser à leur père que ça ne pouvait plus durer? 
Comment préserver le respect, l’amitié profonde avec lui en cassant ce pour quoi on a mit tant d’efforts au fil des ans? 
Comment faire comprendre à tout un chacun qui ne cessait de me dire combien ce n’est pas mieux ailleurs, combien l’herbe n’est pas plus verte là où je me dirige, que je ne peux plus nier ce qui crie si fort à l’intérieur de moi. 
J’étouffe, je dois vivre autre chose, je veux connaître la passion, je veux me sentir amoureuse et aimée. 
Je veux devenir autre chose que la moitié d’un projet de vie familial!
Je veux faire autre chose que de partager l’horaire télé.
Je veux sentir que lorsque je serai vieille à côté d'un homme (ou seule), ce sera avec sérénité et avec le sentiment que je suis bien, que ma vie a valu la peine. Rien de moins!
Et quand ce fut fait, quand les valises ont été bouclées, quand la nouvelle vie s'est finalement installée, il a fallu que je comprenne comment me regarder dans le miroir le soir et accepter à quel point c’est difficile après toutes ces années, de vivre seule. Combien il est lourd le silence de la semaine des « enfants chez leur père »…
Vous dire combien j’ai été dévastée par la première conquête du père de mes enfants, qui avait moins de la moitié de mon âge, quand c’était moi qui devais faire des conquêtes, moi qui devais respirer et exhaler la passion! Lui m'avait dit combien il était bien dans notre routine, notre cocon, même sans passion, sans amour même. Qu'il préférait la franche amitié comme la nôtre aux montagnes russes des autres relations. Comme j'ai trouvé injuste de le regarder aller, faire le paon, le jar et devenir l'homme que je recherchais tant, quand nous étions ensemble!
Puis est venue mon tour...
Le temps des sites de rencontres, des flirts dans l'autobus et au travail, comme dans les fêtes données par des amis...
Comme il a été difficile le temps où je me suis cherché à travers des rencontres qui ressemblaient plus à manger chez McDo que de se régaler dans un service 5 étoiles…
Avec à travers tout ça, les enfants qui grandissaient, avec tout ce que ça a comporté comme constats. Les troubles de personnalité de ma belle Lo, l’entrée au secondaire de mon bel Oli, les peurs reliées à toute la vie qui entrait et sortait de partout, trop vite, trop lourdement. 
Quand je me rappelle ces années, je me vois dans un immense tourbillon, dans une grande vague où je peine à garder la tête hors de l’eau. Je me vois comme un canard qui semble tout gérer, mais qui fait bouger ses pattes si vite, si vite en dessous de l’eau.
Mais je vivais passionnément!
Les joies comme les peines!
Je vivais ma vie, sans peurs et sans regrets (m'enfin... presque...)
Heureusement, il y a eu les amis. Sincèrement. Sans eux? Je ne serais pas la même aujourd’hui. Dans les visages qui me viennent en mémoire en écrivant ces phrases, quelques-uns ne sont plus là, mais ça ne change pas le fait que sans ces personnes, certaines soirées auraient été plus tristes, plus pathétiques. 
Même quand je l’ai rencontré lui, malgré le coup foudroyant dans le cœur, malgré tous les sentiments rien n’a été simple. Je sais une chose par contre depuis lors, on ne peut juger une personne tant que l’on n’a pas chaussé ses bottines. Il est trop facile de dire et d’émettre des opinions sur une situation de l’extérieur sans la comprendre réellement.
Maintenant?
Tout est calme.
Nous semblons être parvenus à un état où les évènements ne sont plus des crises à gérer. Nous vivons dans un « pays » en paix. Il y a bien quelques incidents diplomatiques reliés à la gestion domestique. Que voulez-vous, nous sommes un pays reconstitué où la moyenne d’âge est de 22.4 ans. Ce qui veut dire les hormones au plafond et des idées plein la tête qui sortent par la bouche et parfois par la bouche de leur canon! ;)
Et il y a moi, qui regarde enfin passer les saisons en n’ayant aucun autre désir que de celui d’en profiter. Il y a 5 ans, je regardais les saisons et je me demandais si enfin dans la prochaine à venir, je me reconnaitrais!
La vie est belle quoi!