28 mars 2013

Printemps et autres nouvelles


Chez l’impulsive c’est le printemps qui la titille, chez l’éphémère c’est l’envie de partir trouver sa voie ailleurs, dans un autre boulot. Chez etc c’est le retour au travail à l’extérieur après bien des années de travail à la maison.
Chez moi?
Ce sont des attentes qui au final n’auront pas lieu. Pas de promotion. Juste mon travail ordinaire qui continuera. Comme avant! Une litanie de dossiers, toujours les mêmes, les mêmes cycles qui se répéteront.
Mais…
(ce mot revient souvent ici n’est-ce pas??)
Je retourne pareil à l’université!
Donner du lustre à ma vie!
Je commence un certificat en intervention psychosociale… (Le saviez-vous que ce certificat fait partie du profil communication? Je pensais qu’il faisait partie intégrante du  programme de travail social ou de psychologie… Mais non. 
Communication. 
Pourquoi pas? 
Ce qui fait que le reste de mon parcours se fera dans cet angle…
Je travaillerai uniquement trois jours par semaine et je consacrerai deux jours à mes études (en plus de deux soirs), car je veux faire ça à temps plein! À mon âge, on ne tergiverse plus sur les attentes et j’ai bien hâte de trouver une niche où je serai bien et où je me sentirai utile! Loin de la paperasse administrative –je l’espère!!!
Le printemps est bel et bien là. Ce midi j’ai mis mon manteau sur mon bras plutôt que sur mes épaules… J’ai savouré le soleil les yeux ouverts, même si ça les fait se plisser beaucoup (et que ça, ça donne des rides!) et mon nez qui pique indique que le pollen ou autres moisissures commencent à se manifester joyeusement! J’ai maintenant hâte de regarder tous les beaux mollets d’homme dans leurs pantacourts ou encore dans leurs shorts…
Miam!
-bin oui, on peut être amoureuse et regarder tout de même, ce genre de détail!!! -
Je vous souhaite une belle fin de semaine. En famille, en chocolat et ensoleillée!

26 mars 2013

Plan B!


Partout il est dit qu’il faut faire aimer la lecture à nos jeunes!
Personne ne nous a dit qu’après ils penseraient par eux-mêmes!!!!
Cette petite boutade vient de cette tranche de vie que je vais partager avec vous. Pour vous faire sourire un peu, mais aussi pour partager à quel point je me sens vieille et plus utile du tout pour mon dernier, trop grand, trop vite!
Je voudrais préciser ici, que je suis partie de la maison à 18 ans et que j’ai eu ma fille à 20 ans. Alors, j’imagine que c’est dans nos gènes de vouloir voler de nos propres ailes tôt!
Oli, mon bel Oli qui va avoir 18 ans à la fin de l’été qui vient, ne s’intéresse que sporadiquement à la lecture. Cette activité demande beaucoup de concentration et il n’est pas né avec une dose excessive de cet ingrédient! Il ne veut pas prendre de médication et se nourrit, comme bien des adolescents, de sucres raffinés en trop grande quantité et de choses bonnes pour la santé en moins grande quantité!
(Je sais que ça va changer avec le temps, il a un peu de moi tout de même!!!)
Toujours est-il qu’il s’est mis à la lecture de « la frousse autour du monde 1-2-3 » de Bruno Blanchet. Qui est devenu son maître à penser. Son idole, son modèle!

J’aurais dû me méfier lorsque tous les soirs, il entrait dans ma chambre les yeux brillants, me racontant en détail, toutes les astuces pour voyager léger et partout dans le monde!
Ô comme on ne voit pas la forêt, lorsqu’on est accotée sur l’écorce d’un arbre!!!
Dernièrement, fier et fiévreux de sa lecture. Ayant le goût de l’aventure et surtout d’aller faire de la poutine en Thaïlande avec Bruno (quoi? Ils sont rendus copain-copain maintenant??), il m’annonce que s’il n’est pas reçu au CÉGEP dans son premier choix, alors il partira! Son plan B qu’il dit!
Pardon?? Ton plan B c’est de partir, sac à dos??
Euh non!!!
Maman tu comprends pas… C’est comme à mon âge genre, qu’on fait des affaires de même! Pis Bruno lui non plus y’avait pas d’argent pis yé pas mort, y’é même heureux!
Oli, mon bel Oli. Un plan B dans ma tête c’est de faire une demande au 2e tour et d’attendre… Ensuite vient un plan C… Le 3e tour de demande… Je pourrais peut-être admettre que ton projet de sac à dos soit un plan D! C’est beau aussi un plan D? Tu trouves pas???
Tu comprends rien! Je vais en parler à mon père… Lui il va comprendre!!! (bin oui, même séparé, on se fait dire des affaires de même!)
…Écoute Oli, ton idée est faite? Y’a rien que je pourrais dire qui pourrait t’aider à y penser un peu plus?
Non.
….
Misères!!!
Après discussion avec son père, je comprends que pour lui le plan D, n’est absolument pas de savoir notre fils à veau l’eau quelque part à boire des verres de boissons exotiques sur une plage à un full moon party!
Mais.
Oui encore un mais…
Il sera majeur et il vivra sa vie comme il le souhaite, comme nous avons fait.
Et si jamais il partait pour vrai?
Je pense que je serais un peu envieuse, de sa bravoure et de son ouverture sur le monde. De ses capacités de prendre la vie à bras le corps et de le savoir solide face à l’inconnu.
Je me regarderai dans le miroir en ayant peur pour lui (c’est sûr), mais je me gargariserai de l’avoir éduqué d’une bien belle façon!
Me semble que c’était plus simple quand c’est moi qui lui lisais le soir des livres de petits enfants qui aiment leur mère plus que tout et qui ne la quittent jamais????

22 mars 2013

Discussion autour de 50 nuances de gris…


Je viens de terminer le livre… Les deux sur trois livres en fait.
Est-ce que j’ai aimé?
Non.
Mais… oui!
J’ai aimé la relation fusionnelle qu’ils entretiennent ensemble. J’ai aimé la connivence. J’ai aimé sa résistance à elle. J’ai aimé leur passion.
J’ai trouvé ce livre mal écrit et sans nuances (malgré le titre).
Je lis sur le net et sur mon fil Facebook des choses qui ne sont pas vraies sur le livre.
On dit que c’est un livre sur le sadomasochisme…
Euh?
Non pas du tout.
Pas parce que le monsieur a l’habitude d’entrer en relation avec les femmes de cette manière que ce livre porte sur ce sujet.
Oui il en est question.
Mais je ne vois pas vraiment dans ce roman,  où les deux amoureux ont ce genre de relation (bien sûr il existe une relation de dominance... Mais les jeux auxquels ils s'adonnent n'ont rien à voir je pense, à l'engouement que la terre porte à ce livre). La demoiselle décide pourtant d'essayer cette pratique et finalement refuse farouchement et s’enfuit devant l’atrocité de ce qu'elle a ressentie et ne veut en aucun cas que cela se reproduise! Elle n’aime pas et comme une femme indépendante et forte elle part en lui disant ce qu’elle en pense. Elle veut mieux et surtout elle veut plus qu'une relation consensuelle basée sur la recherche du plaisir dans la douleur.
Je pense que ce livre va rejoindre autant de femmes pour d’autres raisons que les gens qui n’ont pas lu le livre pensent…
La raison majeure est le changement, la transformation que monsieur Grey effectue après avoir rencontré l’amour avec un grand A qui plus est qui a tout, mais alors là… Vraiment tout! Je ne connais pas une femme qui ne rêve pas d’avoir autant d’effet sur un homme! Et toute sa découverte du plaisir dans les bras d’un homme si beau, si attentionné! Qui a connu la découverte de la sexualité avec autant d’ouverture et de plaisir dites-moi?
Cette femme est libre dans son corps et dans son cœur et elle rencontre l’amour.
« LE VRAI » et ce, dès sa première rencontre en plus!
Ce livre parle de sadomasochisme, mais il parle bien plus du rêve de la petite fille qui rencontre son prince charmant.
Ce livre vient chercher cette part de rêve que l’on retrouve dans presque tous les films américains de « filles »…
L’amour qui transcende les meurtrissures de l’enfance (pour ça il faudra lire le 2e livre), qui transcende les classes sociales, qui aplanit les problèmes de valeurs entre deux personnes. Je vois déjà ici le film qui pourra en sortir!


Ce qui en fait un mauvais livre pour moi, c'est qu'il est linéaire et qu'on ne va pas très loin dans la psychologie des personnages, on ne sort pas des clichés. 
Est-ce un livre érotique?
Pas pour moi.
Pour moi ce livre est dans la lignée des livres que l'on lit pour se détacher la tête du corps et qui a la même fonction que les films de filles quand j'ai le goût d'en écouter un.
Un divertissement qui ne se peut pas.
Si je veux lire des livres érotiques je vais vers d'autres choix...
Comme "femme de papier" de Françoise Rey. Pas trop hard et ma foi assez diversifié pour aller chercher son public quelque part.
...

Je ne sais pas pourquoi ce livre soulève tant de passions autant négatives que positives.
Je pense qu'il existe sur les tables des livres autrement plus subversifs et choquants et/ou érotiques...
Pourquoi lui?
Je ne sais pas encore...
Je cherche.
...

Et vous…
Vous en pensez quoi??

15 mars 2013

Le diable ne se cache pas toujours dans les détails


Regarder petit.
J’ai souvent le regard très pointu.
Je regarde rarement large.
Je m’attarde aux détails.
Je m’enfarge dedans aussi, bien trop souvent.
Je veux régler toutes ces petites choses qui me titillent l’âme.
Je le sais au plus profond de moi que le diable se cache dans les détails, ce qui rend mes discussions avec chéri ou encore avec les ados très lourdes.
Je devrais apprendre à laisser-aller.
À dire simplement.
Sans attendre rien.
Juste m’exprimer, puisque le silence est pour moi trop cher payé.
Et après…
Accepter simplement que le détail qui me moi, me turlupine, ne soit qu’un détail justement.
Ce détail qui peut devenir si lourd dans ma vie, deviens dans mon regard de photographe amatrice passionnée, source de joie intense!
Ce que j’aime en photo c’est le plus petit, ce sont les détails. J’aime m’attarder au boulon qui dépasse, à l’ombre qui se dessine, j’aime recadrer serré. J’aime moins l’ensemble que ce qui forme le tout.
Je vous partage ma promenade en détail, dans le Vieux-Montréal, la semaine dernière…
J’ai joué des textures, des formes et surtout de la couleur.
Mon amoureux lui, voit toujours plus large, plus grand. Les détails l’assomment et l’éteignent.
Ça paraît aussi dans ses photos qui ont le regard large!
Le point de vue est une fuite en avant, sur les côtés et on sent à quel point ce que l’on voit n’est que la façade de ce qui existe plus loin…
Là où l’on se complète dans l’art… On se heurte dans la vie.
On a bien l’intention d’en faire un complément partout.
On va apprendre à comprendre l’infiniment petit de l’une et le plus large de l’autre…
N’est-ce pas ça une équipe?

08 mars 2013

8 mars...


Aujourd’hui c’est le jour de la femme.
Je lis un peu partout les questionnements qui entourent le maintient d’une telle journée et vraiment, je voudrais dire qu’effectivement ce n’est pas nécessaire de souligner le jour de la femme, comme celui de la terre d’ailleurs.
Mais les faits existent.
Il faut souligner que les femmes ne sont pas, partout sur la terre, l’égales des hommes. Je ne parle pas ici de salaire ou de reconnaissance au niveau des tâches…
Je parle de choses bien plus terre-à-terre.
La sécurité, le droit de penser et de prendre la parole, le droit de vivre une sexualité sécuritaire et plaisante… Entre autres choses.
J’ai écouté cette semaine, Rebelle de KimNguyen. Ouf. Voici un extrait de la narration : « Mon colonel m’a marié afin que je couche obligée avec lui »… L’histoire d’une enfant soldat. Une fille soldate dans ce genre de conflit, en plus de se battre, doit ouvrir les jambes aux désirs des hommes et des garçons qui les entourent. Fusil à la main le jour, envoyées comme chair à canon au front et utilisées la nuit pour diminuer le stress des troupes et apaiser les hormones de ces jeunes hommes devenus adultes bien trop vite.
Ahhh…
J’entends quelques-uns dire : « hey… Ici en occident c’est différent! »
Ah oui?
1 femme sur 3 vivra ou a vécu des violences sexuelles, allant de l’inceste à des rapports sexuels non désirés.
1 femme sur 3!
Il m’arrive souvent quand je suis dans un lieu public de regarder toutes les femmes qui s’y trouvent et de calculer mentalement combien sont meurtries de l’intérieur malgré leur sourire, leur visage si rayonnant et les éclats de rire! Je suis touchée en plein cœur par ces statistiques. Parce que je suis une mère et une belle-mère de filles. Parce que je connais personnellement des filles à qui ces statistiques s’appliquent et aussi parce que j’ai eu à côtoyer la douleur du silence qu’on impose au niveau de la société, aux malaises qui entourent ces meurtrissures qui guérissent mal.
Bien sûr qu’en occident c’est bien différent.
Bien sûr que les femmes ont leur place dans les universités, qu’elles ont des moyennes générales souvent supérieures que celles des garçons. Bien sûr qu’elles sont performantes.
Mais combien d’entre-elles se retrouvent dans des postes clés après leurs études?
Quoi?
Vous dites que c’est à cause grâce aux enfants que les femmes portent?
Peut-être.
Mais moi je connais des femmes qui luttent continuellement entre les préjugés et la pauvreté lorsqu’elles décident de rester à la maison pour s’occuper des enfants. D’autres qui luttent contre les préjugés et la culpabilité, lorsqu’elles retournent au travail. Coupables rendues au travail  parce que la petite dernière a le rhume et aurait eu besoin de ses bras pour aller mieux. Coupables si elles restent à la maison pour offrir réconfort et soins, parce que les dossiers s’empileront sur le coin du bureau…
Rares sont les hommes qui éprouvent ce genre de sentiment face aux dernières choses énoncées… Et pourtant… Les pères sont plus présents que jamais, ici au Québec… Dans mon milieu en tout cas. Alors… C’est quoi le problème?
Je pose la question.
D’où nous vient cette culpabilité à monter les échelons, à se sentir légitimes dans nos choix, et appuyées par nous toutes les femmes. N’est-ce pas ce que nos mères et nos grands-mères ont voulu pour nous? Avoir le choix?
Je m’égare et semble faire deux billets en un…
Pourtant, je constate en me relisant que ce sont les thèmes qui font de moi une féministe et une humaniste.
Le droit de penser, de parler, de faire des choix et de les assumer, le droit égal aux postes de direction partout dans la société. Le droit de rester à la maison et de pouvoir se le permettre quand on a des enfants. Le droit de retourner au travail aussi. Le droit de vivre notre vie de femme comme on le sent, comme ça nous fait du bien.
Le droit d’aider les femmes ailleurs dans le monde qui se battent comme les femmes ici se sont battues il y a 50-60 ans, comme le dit ici Boukar.
Pour moi être féministe c’est aimer mon homme qui est mon équipier égalitaire dans la vie.
C’est montrer à nos filles la fierté, et à quel point il est important de bien se connaître, de bien connaître son corps et combien il est important de travailler fort pour accéder à nos rêves.
Être féministe veut aussi dire éduquer un garçon en lui transmettant la fierté, et à quel point il est important de bien se connaître et connaître son corps et combien il est important de travailler fort pour accéder à ses rêves… 
(Tiens… la même chose que pour les filles!? Certainement! Si on souhaite l’égalité… On éduque également! Même si le garçon préfère les jeux vidéo où des autos vont vite et que les filles dansent devant la console… la base doit demeurer la même!)
Aujourd’hui, c’est le 8 mars.
Je remercie le ciel d’être née ici, avec le droit de parole et le droit de vivre ma vie librement.
Je pense à toutes celles qui n’ont pas cette chance et j’espère voir de mon vivant que les choses changeront pour elles aussi. Comme elles ont changé ici, grâce aux femmes qui sont venues avant nous, faire de petites et grandes révolutions!