28 janvier 2015

Parlons moteur...



De quoi ne pourriez-vous pas vous passer dans une journée?
Je ne parle pas ici de l’ordinateur, tablette ou téléphone intelligent avec lesquels vous lisez ceci.

Ni de la nourriture et l’eau qui nous donne l’énergie pour traverser les heures…

Je parle plutôt de ce qui nous tient en vie dans notre tête. Ce qui nous pousse ou nous tire vers l’avant… Ce qui fait que nous sourions, que nous sommes heureux.


Qu’est-ce qui fait d’une journée une journée réussie?

Le sentiment de satisfaction, de bien-être réside dans quoi pour vous?

Je pose la question et je dois avouer que je ne saurais quoi répondre…
Mis à part le café fait par mon chum le matin, le bruit de la machine espresso qui est en marche, l’odeur… Je ne sais pas ce qui fait que je me lève tous les matins. 


Je cherche à fond le moteur de mes motivations, de mes satisfactions… Et je n’arrive pas à le pointer exactement. C’est peut-être ce qui fait de moi une personne mélancolique, nostalgique (mais de quoi?)… 
Probablement pour ça que je ne suis pas tout à fait heureuse, tout à fait accomplie?

Je ne sais trop…


Tout autour de moi, les gens ont un moteur, un but, une raison… Travail, famille, but personnel…


Moi?
Je suis une passionnée de tout, mais rien ne m’intéresse bien longtemps, sinon les gens, mes amis, mes enfants,  mes amours…


J’aime bâtir des projets, mais très peu les finaliser. Pas que le produit final ne m’intéresse pas, mais la longueur des projets fait que je finis par ne plus m’y intéresser vraiment. J’aurais été bonne en publicité, un projet puis un autre, puis un autre!


Finalement, me suis lancé très jeune dans des projets de longue haleine… Dont celle d’être mère. C’est un gros contrat à long terme et je dois vous assurer que celui-là je ne m’en désintéresse pas du tout.
Alors pourquoi je me lève tous les matins?
 Pour l’odeur du café que mon chum me fait tous les matins, pour la lecture à deux de la Presse, souvent à voix haute l’un pour l’autre…

Pour gagner le beurre à mettre sur mon pain.

Me semble que ce n’est pas tellement BIG comme moteur non?


D’après moi, je dois oublier des choses…

Je lance donc la réflexion avec vous!


Bon mercredi!

25 janvier 2015

Liste des 25...



Il y a bien des années j’ai eu à répondre à un défi sur dire 25 affirmations me concernant.

J’ai le goût de faire cet exercice ici.

Le partager avec vous, quelques lecteurs…
Et si vous en avez envie, vous pouvez continuer la chaîne.

Ces affirmations sont celles que vous choisissez, elles sont « random » comme diraient mes enfants et les ados de mon entourage… Pas de but précis, si ce n’est de se connaître plus…

Allez…

1-2-3… GO!


  • J’aime le sel. Tout ce qui est salé. Quand c’est sucré, c’est bon, mais c’est encore meilleur avec une touche de fleur de sel dedans

  • J’aime les souliers, j’en raffole et je pourrais en acheter une paire par semaine, si j’en avais les moyens. Je trouve les talons hauts très beaux, mais je porte presque toujours des ballerines et des chaussures basses…

  • J’adore le techno/transe/low-fi/shoegaze, ça m’aide à me concentrer au travail

  • Je travaille dans la fonction publique, un travail inintéressant et long, mais nécessaire. Je trouve qu’on traite très mal les employés de l’état au Québec. On fait croire que nous sommes des enfants gâtés et que nos avantages sociaux valent leur pesant d’or. Oui j’ai une certaine sécurité d’emploi, mais au top de mon échelon, je n’ai plus de défis et j’entrevois l’avenir sur ma chaise, comme un long bâillement soporifique!

  • J’ai lancé une entreprise parce que j’avais tout à coup beaucoup de temps devant moi, puisque mes enfants volent maintenant de leurs propres ailes. Je suis partie en lionne, je suis maintenant plus du style tortue… Tranquillement, mais sûrement. Je découvre que je ne suis pas une réelle entrepreneure, mais plus une créatrice… Et je me demande bien ce que ça me donne de plus, puisque pour faire des sous… Il faut être « business »

  • Je suis toujours en dehors des conventions, même si j’essaie fort de m’intégrer « normalement » à la société ou dans un groupe. Je suis toujours une coche en dehors des cadres, que ce soit par mes pensées, mes actions ou mes valeurs. Je trouve ça parfois difficile à porter, j’essaie souvent de rentrer dans le moule, mais c’est plus fort que moi! Je déborde de partout!

  • Je refuse l’autorité. Sois passivement, soit activement. Il faut pour avoir de l’autorité avec moi, que j’aie une totale confiance au jugement de celui ou celle qui l’impose. Je suis une vraie réactionnaire!

  • J’ai besoin de parler. Je ne peux garder les choses pour moi (oui je sais garder des secrets concernant les autres), on m’a tenu dans le silence et les secrets toute mon enfance, quand j’ai enfin pris parole, j’ai réalisé à quel point ça faisait du bien d’évacuer! Plus jamais je ne serai silencieuse!

  • Je place l’amitié au-dessus de l’amour. Pour moi un ami c’est quelqu’un qui sera là tout à la fin. Avec les amoureux on ne sait jamais. J’ai eu de grosses peines d’amitié dans les dernières années, j’ai encore de la difficulté à m’en remettre. J’ai vécu une trahison intense de quelqu’un que je considérais comme une sœur, on était amies depuis nos 14 ans. Jamais je ne pourrai pardonner... Je suis tellement en colère que je n’arrive pas à trouver comment canaliser cette agressivité qui m’habite quand j’y pense.

  • Je suis une très mauvaise gestionnaire du temps. Je n’arrive pas à rentrer dans ce moule-là non plus faut croire!

  • Je suis droguée à mon téléphone intelligent. Il faut que j’arrive à ne plus m’endormir ni me réveiller avec. Je suis pathétique!

  • J’ai écrit une histoire pour enfants. Ça traine dans mes tiroirs comme tout le reste que je crée. Peur d’être jugée, je pense!

  • Mes objectifs de vie sont : méditer en pleine conscience et être présente, vraiment, dans l’instant présent, trouver le côté lumineux de la vie dans toutes choses, pas juste quand le plaisir est au rendez-vous. Devenir sportive, pas pour faire des marathons, mais pour être en santé… Plus encore… Aimer être sportive! J’ai déjà tellement aimé ça, je ne sais pas où ça s’est perdu!

  • J’aime dessiner. Je ne sais pas dessiner du tout! Mais j’aime dessiner.

  • Je cuisine vraiment bien. De façon instinctive, par les odeurs, les textures, les couleurs, je sais ce qui va avec quoi… J’expérimente et j’aime ça!

  • De toutes les nourritures que je connais… C’est la bouffe indienne qui est ma préférée! Épicée, savoureuse, riche et variée… Une invitation à l’indien est pour moi, difficile à refuser!

  • Je serai dans la rue en mars-avril,-mai et toutes les fois où le gouvernement manquera de respect aux gens. On ne traite pas un état comme une entreprise! Je dis ça, mais je connais des entreprises gérées plus humainement! Marre que l’argent ne soit que l’unique moteur des changements des élus!

  • Je ne lis plus assez. Et quand je lis, ce sont des romans ou des biographies. Je lis rarement des essais ou des choses plus sérieuses… J’ai besoin de m’évader par les mots.

  • J’ai longtemps boycotté des entreprises ou des marques, puis un jour j’ai compris que 5 multinationales contrôlent la totalité de toutes les grosses entreprises du monde entier. 5!!! J’ai alors trouvé que j’étais bien petite et surtout naïve avec mes boycottages.  J’essaie maintenant d’acheter usagé, de manger local et d’encourager les petits commerces tout autour de chez moi. Ça, c’est à la hauteur de mes moyens, mais pas toujours…

  • J’ai toujours eu des anges tout autour de moi. Des personnes que je ne connais pas, qui sont arrivées au bon moment pour m’aider et qui sont tout de suite disparues… Que je ne connaîtrai jamais. J’ai l’intime conviction que ce sont des anges. C’est « gnangnan », mais c’est ça!

  • Je ne suis plus avec le père de mes enfants, mais je lui suis tellement reconnaissante de tout le bien qu’il m’a fait, des enfants magnifiques qu’on a eus ensemble. Je suis vraiment heureuse qu’il ait traversé ma vie! Ça me manque même de boire un verre les pieds accotés sur ses cuisses. C’était facile et doux…

  • Je vis maintenant plus passionnément et je dois avouer que je trouve ça « ben d’l’ouvrage! », une collègue m’avait dit avoir vécu une relation passionnelle comme la mienne un jour et que finalement elle avait choisi quelque chose de plus doux et de plus relax… Je ne changerais pas mon choix, mais je suis fatiguée!

  • Je suis une personne qui a vécu des choses plates dans la vie, mais je n’en parle que très peu, toutes les fois que je le fais je vois dans le regard des gens quelque chose que je prends pour de la pitié… Et toutes les fois ça me rend folle. Alors je n’en parle plus après… Je ne veux pas non plus me faire dire que je suis forte. Alors pour contredire mon #8, je reste assez vague et silencieuse sur ma vie, même si les gens pensent que je suis un livre ouvert.

  • Je suis agnostique. J’ai longtemps été croyante, même assez pour dire la bonne nouvelle aux gens dans les parcs et les autobus. J’étais franchement tout à côté de Dieu dans ma tête et mon cœur… Puis un jour une grande amie s’est suicidée. Un doute s’est alors installé dans mon esprit quant à son existence… J’ai quitté l’église et ses disciples (j’étais protestante) et maintenant j’entre dans les églises (catholiques) pour réfléchir, prendre du recul et allumer des lampions à Marie… Mère de Jésus, qui l’a élevé afin qu’il renverse l’ordre établi. J’aime cette mère et sa force et souvent je m’arrête pour lui dire de m’en donner et de veiller à mes enfants. Je fais d’un rite très chrétien, un rite tellement païen et j’adore ça!

  • J’aime le gin-tonic… Mais je ne suis pas tellement originale… N’est-ce pas?


21 janvier 2015

l'hiver le plus long de sa vie...



Pas une couverture ne peut la réchauffer, pas un coussin ne peut le remplacer.

Elle est seule.


C’est définitivement l’hiver le plus long de son existence… 


Il est mort en plein cœur de l’automne, quand sur les arbres avaient encore plein de belles couleurs. Il est parti sans crier gare, sans qu’elle ne s’y attende. 


Lui savait qu’il allait mourir. C’était pour lui, trop demandant de se battre une heure de plus, donner le change, être là, Il s’était rosi les joues en les pinçant, pour être encore beau quand elle le regarderait. Il voulait que leur dernier moment soit beau, bon, calme. Pas dans les pleurs, pas dans les au revoir qui s’étirent… Juste être là, humer l’instant présent et constater à quel point il l’aimait elle et à quel point il était fier de sa fille aussi. 


Elle se rappelle combien il avait l’air en forme, mieux que la veille. S’était prise à espérer fêter Noël avec lui. Gagner contre ce crabe qui lui mangeait l’intérieur. Elle n’était plus que sa femme, ni plus ni moins. À cet instant elle n’était plus la mère de, la fille de, l’employée de… Juste sa femme qui lui tient la main et sourie doucement.


Et cet après-midi-là… Le gris a pris le pas sur le rose. Le sourire sur un visage impassible et c’est une main figée dans le temps, comme en suspension, qu’elle a prise dans ses mains pour la mouiller de ses larmes, c’est dans ses oreilles maintenant creuses, qu’elle a hurlé sa colère et son impuissance devant cette froideur et cette rigidité dans la mort.


Depuis elle se promène dans la maison comme si elle était morte aussi. 


Se refuse d’aller manger à la table, parce que voir sa chaise vide lui est encore impossible. Elle dort dans le salon, elle se fout du confort. Elle ne supporte pas le creux vide dans le lit, sur son côté à lui. De toute façon depuis le temps, son odeur est partie aussi. Plus rien ne subsiste, que cette absence, ironiquement tellement présente!


Elle regarde leur fille, vivre encore, tomber en amour peut-être… Et elle lui en veut, comme elle en veut au beau temps! Il ne peut pas faire beau dehors quand la douleur est si atroce, prend autant de place! Elle en veut à tous ces gens qui rient fort dehors, comment peuvent-ils exposer leur bonheur quand tout va si mal?


Bon. Se lever.

Aller chercher de l’eau pour boire un peu, s’hydrater comme lui dit son médecin.
Aujourd’hui comme hier, elle a envie d’agrémenter son eau de tous les médicaments de la maison… 
Qui sait. 

Elle pourrait elle aussi faire un creux dans le lit, pour accompagner le sien… Qui sait. Un jour elle trouvera le moyen d’aller au bout de sa pensée… Ou de prendre le chemin de la salle de bain, se laver et offrir son visage au soleil, le supplier de lui redonner le rose aux joues, l’envie d’aller vers demain…