29 mars 2016

Citation du mardi



« La générosité libre de toute attente est comparable à la confiance du semeur : Tout ce qui doit pousser poussera, rien ne sera perdu. (…) »

(Dondrup Chögyal, 1668-1718)

Provient du film "Petite pousse" sur Youtube
Cette citation me fait du bien, à moi qui pousse, tire et veut toujours tout trop vite! Elle m’enjoint à aussi donner sans attente. Juste donner, m’ouvrir à mes capacités et à faire de mon mieux sans espérer de résultats tout de suite, dans la seconde. De penser que mes actions fleuriront un jour en de belles pousses lumineuses et colorées.


Ça m’aide à donner du sens à ma vie.

Et vous?

Quelle phrase ou quelle pensée vous fait avancer ces temps-ci?

23 mars 2016

Merci!



Je sors d’une époque sombre. Ceux qui me lisent le savent. Peut-être même que j’ai fais fuir quelques personnes. Car je ne connais pas tellement de gens qui aiment le malheur. On se gorge au bonheur. Le malheur et les mauvaises nouvelles sont tellement tout autour de nous, qu’on ne vient pas lire un blogue pour en sortir encore plus meurtri… non?
Dans cette période sombre, j’ai dû faire le deuil de personnes qui étaient très importantes pour moi, car elles étaient néfastes. Néfastes au point où je me suis perdue, perdue en leur laissant les clés de ma maison, de mon cœur et de toute ma confiance. Je sais que leurs actes proviennent d’un grand mal qui les ronge, mais expliquer n’est pas excuser. Je n’ai pas envie de pardon, je n’ai plus envie d’offrir mon cœur sur un plateau d’argent à quiconque a envie de le piétiner. 

Bien sûr, il y a eu des piétinements bien plus subtils que d’autres, mais quand on opère un changement d’attitude dans notre vie, on devient drastique, on est vigilant… En tout cas, moi. Je ne sais pas pour vous. 

Je commence par contre à mieux comprendre les leçons des gens à qui j’ai montré la porte. Car je le pense pour vrai, chacun est porteur de leçons et c’est intéressant de voir les écueils sous cet angle plus positifs. Ça n’empêche pas parfois de vouloir se lécher le bobo, mais ça permet d’évoluer et de mieux choisir par la suite. J’ai toujours dit et cru profondément que l’enseignement, l’éducation étaient la base de la société humaine. J’ai toujours prôné l’éducation comme vecteur de mouvements sociaux importants. Ce que je voyais comme une globalité, je le vois maintenant à mon échelle (pas bien haute… j’ai le vertige!)
Si chaque personne qui entre dans notre vie est là pour une raison, j’ai beaucoup appris par la négative dans les dernières années. J’entame mes années positives, je le ressens tout au fond de moi, tout autant que je l’appelle. Je veux apprendre dans la douceur de l’autre, dans l’ouverture de l’autre et dans la joie de l’autre…

Parce que j’ai appris à me faire respecter, à ne plus accepter l’inacceptable, à être ouverte sans nécessairement tout offrir, je pense que je suis sur la bonne voie.
Je profite donc de cette tribune pour vous remercier de ces enseignements. Je délie les chaînes de la colère qui me relient à vous et je tricote dans une laine douce et accueillante de nouvelles amitiés et je repasse avec douceur les anciennes.
Parce que l’amitié tout comme l’amour c’est exponentiel, ça ne rétrécit pas au lavage de la vie, ça s’étire, ça s’expansionne, ça nous grandit aussi! (tout en nous rendant plus beau!)
Alors ici je dis, MERCI!

13 mars 2016

Poule peureuse

Je suis une poule peureuse.
La peur a été le centre de mon univers depuis toute petite.
Peur de tout, angoissée d'un rien.
En vieillissant ça s'est souvent traduit par la peur de mourir ou de voir les gens que j'aime mourir...
Il a bien souvent juste suffit d'un retard un peu long, pour que je devienne la cinéaste d'un film funeste où la personne que j'attends soit morte dans un fossé...
L'enfer...
La peur du ridicule aussi. Même si on dit qu'elle ne tue pas, j'ai longtemps cru qu'elle me tuait un peu chaque fois qu'il m'est arrivé d'être ridicule.
Était-ce parce que mon égo était si grand, qu'il ne fallait en aucun cas l'écorcher?
Ou au contraire si petit, qu'il ne s'en serait pas relevé?
J'ai été ridicule tellement de fois, que je sais maintenant qu'on n'en meurt pas...
...
La peur de tomber a été longtemps le moteur de ma vie.
La peur de ne pas faire la bonne chose, de me tromper.
Tromper sur mes amis, sur mes amours, sur mes études.
Et voilà. Je me suis tellement trompé souvent!
La pire erreur par contre a été de ne pas savoir me respecter.
De ne pas me connaître assez pour le faire.
Ne pas savoir où se situaient mes limites, mes points de ruptures.
Pourtant même quand on tombe, on ne meurt pas.
On a mal... et c'est tout!
J'écris c'est tout, mais je sais que c'est déjà beaucoup.
Cette douleur fait en sorte qu'on finit par se retenir, par devenir méfiant et de marcher à petits pas, par peur de retomber encore.
C'est dans cet état que je me trouve encore en ce moment... Marcher délicatement, plus fermée au monde qu'ouverte.
Je dois constamment me souvenir que tomber n'est pas fatal.
Se tromper non plus.
Essayer de nouveau, ne veut pas nécessairement dire encore se tromper, encore tomber...
ça peut vouloir dire aussi aller plus loin, plus haut et devenir plus fort.
...
Et vous?
Peur de quelque chose??

11 mars 2016

deuils, contentements et gratitude

Quelle semaine!
Mon amoureux a perdu sa mère, qui est décédée dans son sommeil la fin de semaine passée. Je le regarde se débattre "en homme" avec la peine et les souvenirs qui remontent à la surface.
Sa mère était une athlète de combat ultime avec la chimie de son cerveau. Elle a vécue ses dernières années en essayant de se relever de deux psychoses et d'un AVC. 
Nous avons parfois manqué de patience avec ses airs de poupon qui ne sait plus attacher son manteau, avec sa parole qui ressemble à une déficiente, avec ses excès! Excès de rages au coeur, excès de cadeaux et excès d'amour.
Toujours est-il que maintenant elle n'est plus là. Aucune réconciliation possible, aucune explication possible. Elle est partie en douce, sans dire aurevoir et je sais qu'elle en est vraiment peinée.
J'observe mon homme et sa tribu réagir chacun à leur façon et je sais à quel point cette perte sera un point tournant dans leur vie. Une raison, un moment pour faire le point et grandir.
On dit que l'on devient adulte lorsque l'on devient orphelin...
Comme c'est triste.
....
Il n'y a pas mieux que de voir la mort en face, toucher sa froideur, sa raideur pour nous rappeler nos propres morts. Ces petites et grandes morts qui font que nous grandissons, vieillissons aussi. J'ai vécu quelques grands deuils de personnes qui étaient immensément importants dans ma vie et ce, très jeune. Ça m'a forgé, ça m'a façonné. J'ai grandi dans ces deuils en ayant peu de racines et beaucoup de branches. J'ai appris à rêver, imaginer, inventer une vie meilleure et à espérer. Avoir de hautes branches fait en sorte que l'on arrive parfois à toucher les étoiles, ça nourrit quand même. Pas aussi bien que des racines, mais ça fait de moi quelqu'un de spécial, d'unique et de fort. Parce que chaque petite racine qui est arrivée à pousser et à s'implanter dans le sol, y est arrivé par la force de la conviction, de la volonté et l'espérance. Ça fait de moi un arbre ravissant et un peu aérien... J'ai décidé cette semaine de le contempler avec plus d'amour et d'acceptation, en lieu et place de me dire que mon arbre pourrait être plus fort, plus puissant, plus gros et plus ancré.
...
Cet état d'esprit est très nouveau pour moi.
J'ai constaté cette semaine, que je manquais de vision positive et que j'avais la tendance à voir le verre de ma vie à moitié vide.
Je m'étais toujours imaginée comme une personne positive, rieuse, lumineuse. Je pense donner au change car c'est ce que les gens voient de moi.
J'hésite entre trouver que je suis une bonne comédienne ou si les gens voient mon essence réelle et que moi je l'ai juste perdu en chemin.
La fatigue, les rêves qui ne se réalisent pas, la maternité pas toujours heureuse et la vie... La vie qui arrive parfois à être vache et à nous faire sentir si petits!
On m'a demandé cette semaine ce qui me contentait.
Je n'ai rien trouvé de contentant à dire.
Il a fallu qu'on me prenne la main et qu'on me pointe du doigt certains éléments de contentement...
Et franchement...
Quelle belle leçon!
À force de vivre dans l'abondance, abondance d'amour, de rires, de bons plats, d'amitiés, de projets artistiques qui allument mon âme, j'en étais venue à ne plus voir ça comme du positif.
Je veux plus.
Et au lieu de focaliser sur ce qui est, je regardais seulement ce qui n'y était pas.
...
Depuis quand je suis sur cette pente du mécontentement?
Longtemps je crois.
J'ai eu des peines dans les 6 dernières années qui ont mis un voile sur mon coeur et qui fait en sorte que je ne vois plus les rires, les amis et la belle vie que j'ai.
Il faut que je change de lunette.
Ça tombe bien... J'ai rendez-vous chez l'optométriste en avril!
D'ici là je continue à fabriquer la plus douce des doudous avec mon crochet, mes mains de plus en plus agiles et ma respiration de plus en plus profonde et nourrissante.
Je continue à fabriquer mes racines en faisant du yoga et en ayant un regard aimant sur ma tribu et mes amis.
....
Je tente le voie de la gratitude.
Je vous en redonne des nouvelles un jour!
Bonne nuit!